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Une fanfiction est une manière pour la culture de réparer les dégâts commis dans un système où les mythes contemporains sont la propriété des entreprises au lieu d'être celle du peuple.
 
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 Chaos' Origins [NC-17 / En Cours]

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Sway
Queen of Sparta ☆ Fassy's Wife

Sway


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MessageSujet: Chaos' Origins [NC-17 / En Cours]   Chaos' Origins [NC-17 / En Cours] EmptyDim 7 Aoû - 2:30

Chaos' Origins [NC-17 / En Cours] Chaos10

Auteur: Sway

Fandom: X-Men First Class

Rating: M

Résumé: On dit que certaines vies sont liées à travers le temps … Réunies par un appel qui résonne à travers les siècles : Le Destin…

Disclaimer: Évidemment l’univers X-Men dans son intégralité ne m’appartient aucunement et je n’écris que dans le but de me divertir. Il est a précisé que tous les personnages inconnus sont de ma création donc si vous souhaitez m’en emprunter un, merci de me demander avant.

Notes: Ceci est ma première fic sur le sujet, merci de rester indulgents même si je me permets quelques libertés avec l’univers Marvel. Les passages en italique représentent l’usage de la télépathie.
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MessageSujet: Re: Chaos' Origins [NC-17 / En Cours]   Chaos' Origins [NC-17 / En Cours] EmptyDim 7 Aoû - 2:34


Prologue


1943 • Langley – USA

Les enfants se déplaçaient en file indienne dans le couloir, comme le voulait les consignes c’est-à-dire sans prononcer le moindre mot et en fixant les lacets de leurs chaussures. Ils devaient être une trentaine, tous âgés d’une douzaine d’années alors qu’à une époque plus ancienne, ils avaient été jusqu’à cinquante voir même plus, ce qui restait difficile à définir vu que certains disparaissaient tandis que d’autres arrivaient sans la moindre régularité…Sarah se trouvait en milieu de file. Derrière elle se trouvait un garçon, légèrement plus petit qu’elle, elle ne l’avait jamais vu auparavant, tandis que devant se trouvait une petite fille aux allures semblables à celles des poupées en porcelaine. Ses cheveux blonds étaient bouclés, sa peau terriblement pâle, elle portait une robe à fleur et ses chaussures noires étaient vernies. Elle en avait de la chance, pour sa part on ne lui avait jamais attribué des vêtements si jolis, on l’avait toujours habillée avec ce qui trainait, du moins c’est ce qui lui semblait et c’était pareil avec ses cheveux, sa tignasse brune ne ressemblait vraiment à rien en comparaison des anglaises de celle qui la précédait. Il avait été décidé qu’elle aurait les cheveux courts pour éviter qu’elle perde un temps trop précieux à essayer de se coiffer ou pour les entretenir, ainsi tous les deux mois elle passait entre les mains d’un type qui se prétendait coiffeur mais qui n’en était absolument pas un, elle en était certaine, surtout quand elle voyait qu’aucune de ses mèches n’était de la même taille que les autres. Comme d’habitude, ils tournèrent dans le couloir de gauche. Avec un peu d’attention on pouvait entendre leurs pas résonner à l’unisson sur le sol en béton. Ils étaient tellement bien dressés qu’aucun n’était capable de marcher autrement que comme on leur avait apprit et à vrai dire mieux valait ne pas essayer. Tous savaient que si l’un d’entre eux désobéissait à la moindre consigne, il viendrait à disparaitre et ne reviendrait probablement jamais. A mi-chemin, la petite blonde qui se trouvait devant la jeune brune trébucha soudainement sur l’un de ses lacets qui était défait, manquant d’entrainer avec elle tout ceux qui se trouvaient derrière à cause de leur grande proximité. Sarah se rattrapa rapidement et tendit la main à sa camarade qui avait le regard empli de larmes, son genoux était légèrement écorché.

- Ca va ? Demanda-t-elle en l’aidant à se relever.

Son interlocutrice se contenta de lui répondre par un regard surprit et une bouche grande ouverte. Elle l’avait fait, elle avait brisé ce silence qui devait être roi dans tous le bâtiment tant que personne ne les autorisait à s’exprimer. Evidemment, dans l’ambiance habituellement muette, les deux mots que la jeune fille prononça ne passèrent absolument pas inaperçu.

- Qui a parlé ?! Questionna avec force l’un des types qui les suivaient constamment lorsqu’ils se déplaçaient en groupe.

Dans un premier temps, personne ne dit quoi que ce soit, continuant de regarder inlassablement leurs chaussures.

- Qui a parlé ?! Reprit l’homme en s’avançant le long de la file d’enfants à qui il avait fait signe de se mettre dos au mur.

Il s’arrêta non loin de la petite blonde et observa avec attention les gosses qui lui faisaient face comme s’il espérait une révélation venue de nulle part, ce qu’il obtint finalement grâce aux doigts dénonciateurs de ceux qui ne voulaient pas être punis. Ils craignaient beaucoup trop ces histoires sombres qu’ils avaient tous entendu au moins une fois depuis leur arrivée, dans cet endroit qui ressemblait beaucoup trop à une prison bien qu’ils étaient encore trop jeunes pour s’en rendre vraiment compte.

- Surprenant…

D’un mouvement vif, il saisit non sans délicatesse Sarah par le bras et l’emmena en fin de colonne. Quand lui faisait trois pas, elle devait en faire une dizaine pour arriver à le suivre. Elle essaya de lui faire lâcher prise car il était en train de lui faire mal, mais ce fut en vain, il était trop grand, trop fort pour son modeste mètre et quelques.

- Andrews ! Aboya-t-il une fois qu’ils furent séparés du reste du groupe.

Un autre homme fit son apparition assez rapidement. Ils n’eurent même pas besoin d’échanger le moindre mot, se passant simplement la fillette de main en main, partant ensuite chacun de leur côté. Le nouveau venu était tout aussi tendre que le précédent, la petite brune grimaça et tenta une fois de plus de se libérer de cette emprise. Tout le monde savait ici, que ce grand blond aux airs un peu simplets était le préposé et aux punitions et tout le monde savait aussi que ceux qui étaient sanctionnés ne revenaient jamais de là où on les emmenait. C’est ainsi que l’enfant se débattit plus vivement, il n’était certainement pas question de disparaitre dans cette pièce que les adultes appelaient le « trou à rats » aussi, elle y mit toute sa conviction, n’hésitant pas à griffer, pincer et mordre. Evidemment, son geôlier n’apprécia guère ce comportement et la gratifia sans attendre d’une gifle si puissante que pendant un instant Sarah cru que sa tête allait tout simplement se détacher du reste de son corps. De sa main libre, elle frotta sa joue, ravala au mieux ses larmes et attaqua de nouveau mais cette fois-ci avec des coups de pieds. La belle affaire. Ce type était une véritable armoire à glace en comparaison à elle et ses petites bourrades ne devait pas lui faire grand mal. D’un mouvement souple, il se saisit d’elle pour la porter comme un vulgaire sac à patates. Au moins dans cette position, elle ne l’emmerderait plus avec ses caprices à la con…ou pas. La petite commença à s’accrocher à tout ce qui pouvait dépasser et se trouvait à la porté de ses bras, et le pire c’est qu’elle était terriblement coriace. Andrews fit alors appel à l’un de ses collègues qui lui-même sans être au courant de ce qui se passait héla un autre type qui se trouvait à proximité. A trois contre une, ils ne devraient certainement plus avoir le moindre souci…La brune ne se laissa pas faire pour autant, continuant de se débattre avec force, hurlant tout ce qu’elle pouvait, s’agrippant à tout ce qui pouvait l’aider à lutter, il n’était pas question qu’ils gagnent. Il lui fallait absolument profiter du fait qu’ils ne tiraient pas comme des gros barbares de peur de lui faire vraiment mal. Avant qu’elle ne lâche finalement son dernier point d’attache, il s’écoula une bonne minute. Cette fois-ci les trois hommes choisirent intelligemment de ne marcher qu’au milieu des couloirs pour l’empêcher de s’accrocher à quoi que ce soit pour essayer de les ralentir et c’est ainsi qu’un phénomène étrange se produisit sous leurs yeux. Alors que les cris de la demoiselle se faisaient incessants, son bras droit tendu en quête d’une prise, ils purent entendre un grognement semblant provenir des tréfonds du sol. Ils poursuivirent leur chemin. Le sol se mit à trembler. Ils s’arrêtèrent et observèrent avec attention les alentours à la recherche de ce qui était responsable de ce mystère, en Virginie les tremblements de terre étaient assez peu communs. Ne voyant rien, ils repartirent de plus belle. Les mouvements du sol reprirent et avant qu’ils n’aient le temps de comprendre toutes les canalisations explosèrent dans un rayon de deux mètres environ. Tous s’immobilisèrent et contemplèrent avec surprise les dégâts. Ils n’avaient rien fait capable de provoquer un truc pareil. Le silence tomba. Même leur prisonnière ne bougeait plus…fixant avec fascination ce qui venait de se produire. Leur prisonnière…les yeux des trois hommes se posèrent dans un même mouvement sur elle…Était-il possible que… ?
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MessageSujet: Re: Chaos' Origins [NC-17 / En Cours]   Chaos' Origins [NC-17 / En Cours] EmptyMer 10 Aoû - 6:38


Chapitre 1



Songs: Bittersweet Faith By Bitter Sweet
Bedroom Dreams By James Newton Howard


1962 • Genève - Suisse

En milieu de matinée, un taxi se gara devant Le Grand Hôtel. A cette époque là de l’année il faisait plutôt beau et c’était tant mieux car les étrangers en profitaient toujours pour s’offrir quelques jours de vacances ce qui augmentait considérablement le chiffre d’affaire des établissements hôteliers mais aussi des boutiques de luxe qui s’installaient ici à une allure presque folle. Une jeune femme descendit du véhicule justement arrivé tandis qu’un employé s’activa à décharger le coffre remplis de ses quelques bagages estampillés du célèbre monogramme de Louis Vuitton. En quelques pas, elle gagna le hall d’entrée ôtant d’un geste souple ses lunettes de soleil. L’endroit était d’une superficie assez impressionnante et d’un luxe presque un peu tapageur pour ceux qui n’y étaient pas habitué. Dans un petit salon, des hommes d’affaire fumaient le cigare tout en buvant du whisky avec ou sans glace. A la réception, un couple de personnes plutôt âgées était occupé à régler la note de leur chambre alors qu’un bagagiste se débattaient tant bien que mal avec toutes les valises qu’ils avaient apportées pour leur séjour, pas de doute qu’une bonne moitié devait uniquement contenir la garde de robe de madame. Juste à coté d’eux, il y avait un homme d’une trentaine d’années vêtu d’un complet gris anthracite qui attendait patiemment que la réceptionniste lui donne la clé de sa chambre. Leurs regards se croisèrent durant une fraction de seconde qui parut presque une éternité pour le client qui continua cependant à l’observer pendant qu’elle prenait la place du vieux couple qui venait de partir afin de retirer le passe de ses appartements. Elle était brune, de taille moyenne, ses yeux étaient parés d’un léger maquillage charbonneux qui ne dépareillait absolument pas avec sa robe, son étole et ses gants beiges.

- Voici pour vous Monsieur Lehnsherr. Souffla la réceptionniste avec un sourire qui se voulait des plus charmeur, le sortant alors de son observation pensive.

Le concerné ne lui prêta pas vraiment attention, la remercia d’un rapide mouvement de tête et prit aussitôt la direction de l’ascenseur qui le mènerait jusqu’à sa chambre. Il avait beaucoup de choses à faire et ne voulait absolument pas trainer trop longtemps ici afin de passer le plus inaperçu possible. Il appuya sur le bouton d’appel de l’appareil, attendit quelques secondes et lorsque les portes s’ouvrirent, il sentit une présence derrière lui. Ce n’est qu’en montant à bord qu’il put voir de qui il s’agissait, autrement dit l’inconnue qu’il avait « reluquée » il n’y avait pas cinq minutes de cela. Il ne dit rien. Elle grimpa à son tour, tout aussi silencieuse que lui et les portes se refermèrent aussitôt. Le voyage fut de courte durée, l’ascenseur s’arrêta au quatrième étage. Son attaché case en main, il descendit sans attendre et le hasard voulu qu’elle aussi s’arrête ici. Allaient-ils être voisins ? Il marcha tranquillement jusqu’à la porte portant le numéro quatre cent douze et tandis qu’il déverrouillait la serrure, il jeta un œil en direction de la jeune femme. Apparemment, les coïncidences venaient de s’arrêter, elle se trouvait presque à l’autre bout du couloir. Un instant, il la regarda rentrer dans sa chambre avant de redescendre sur terre et faire de même, il n’avait vraiment pas le temps pour ce genre de choses. La pièce était modeste, il y avait un lit pour deux personnes, une table de chevet de chaque côté sur lesquelles trônaient des lampes assez sobres et juste en face, non loin de la baie vitrée qui offrait une vue imprenable sur le quartier, se trouvait une autre porte qui donnait sur la salle de bain qui n’était pas immense non plus. De toute façon, il n’avait pas besoin de plus, il avait trop l’habitude de vivre dans des endroits restreints en matière d’espace et puis pour le peu de temps qu’il allait y passer…On frappa à la porte. Il posa son attaché case sur le lit et alla ouvrir. C’était un groom qui venait lui apporter sa valise. Erik le gratifia d’un petit pourboire et quand il fut enfin partit, il verrouilla sa chambre. Ce qu’il lui fallait en premier, c’était une bonne douche et ensuite il se mettrait au travail où plutôt à la recherche de Schmidt. Son plan était simple, retrouver Lutz Herberts pour qu’il lui dise où se trouvait cet enfoiré qui avait ruiné sa vie et quand il l’aurait enfin à portée de main, il se ferait un plaisir de lui faire la peau. Depuis trop longtemps il attendait ce moment et il n’avait maintenant qu’une hâte c’était d’obtenir enfin des résultats concrets afin de terminer cette course folle à travers le monde qui lui donnait parfois l’impression de pourchasser un fantôme. Un grincement se fit entendre. L’une des lampes venait de pâtir de sa colère, tordue à l’extrême rien que par la force de la pensée ou plutôt de sa capacité de contrôler au métal. L’allemand ouvrit finalement sa mallette d’où il extirpa toutes ses recherches qu’il épingla au mur afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble. Cartes, informations en tout genre, photographies et en dernier ce portrait dessiné au crayon de papier, celui de l’homme qu’il traquait sans relâche. Ses yeux couleur acier restèrent accrochés sur lui durant une seconde, une minute, peut-être plus, peu importe. Il était absolument prêt à tout pour le retrouver et le tuer, même donner sa propre vie qui de toute façon n’avait plus aucun sens depuis le jour où ses parents avaient trouvés la mort dans ce camp de l’Enfer créé par le Diable en personne pour des raisons complètement stupides. Il en oublia complètement de déjeuner, de toute façon il n’avait pas vraiment faim et puis son corps était habitué depuis son enfance aux privations, alors un peu plus ou un peu moins… Finalement après sa longue contemplation, il déposa ses vêtements sur la seule chaise qui se trouvait dans la pièce et alla prendre cette douche dont il avait tellement besoin depuis son arrivée, afin de faire enfin passer les interminables heures de voyage qu’il avait effectuées depuis la veille. Ce n’est que le soir, vers vingt heures trente qu’il daigna sortir de sa chambre après être resté une bonne partie de l’après midi assis sur son lit à fixer en long, large et travers son œuvre qui ne cessait de grandir à mesure que les victimes tombaient, tous des nazis, tous des monstres… Il avait joué avec cette pièce, seul souvenir de son passé si douloureux, ce maudit morceau de ferraille qui avait coûté la vie à sa mère et qui allait prendre la vie de Schmidt quand il l’aurait enfin en face de lui, il se l’était promis et il tiendrait cette promesse jusqu’au bout, pour elle et tous ses autres qui étaient tombés, assassinés froidement par ses lâches qui se prétendaient si puissants.

- Bonsoir Monsieur, vous désirez une table ? Lui lança le maître d’hôtel qui était de taille moyenne, les cheveux grisonnant et qui portait une fine paire de lunettes sur le bout du nez.

Erik ne répondit que par un mouvement de tête, son cerveau était trop occupé par cette soif de vengeance pour perdre son temps en bavardages inutiles. Il allait dîner, remonter dans sa chambre, dormir et demain matin il irait dans cette banque Suisse rencontrer celui qui lui fournirait tous les renseignements qu’il voudrait sur sa cible, qu’il le veuille ou non, il n’était plus vraiment à ça près.

- Très bien, je vais voir ce que je peux faire. J’en ai pour une minute.
L’Allemand ne prêta même pas attention aux salamalecs du petit bonhomme qui disparut dans la grande salle, en revanche autre chose attira son regard. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un de bien plus agréable à regarder que ce type presque trop bedonnant pour tenir dans son smoking. Elle était là, cette femme brune qu’il n’avait cessé de croiser depuis son arrivée. Ce soir, elle portait une magnifique robe noire accompagnée d’une étole et d’une paire de gants de la même couleur. Son regard était souligné par une légère touche de marron et sa bouche arborait un rouge presque insolent. Il aurait fallu être un homme aveugle ou complètement fou pour ne pas la voir, d’ailleurs quelques messieurs, seuls ou même en présence de leur femme à proximité, n’hésitaient pas à jeter quelques coups d’œil dans sa direction. Et si…? Avant même qu’il ne s’en rende compte de lui-même, ses jambes le portèrent jusqu’à ce petit coin aménagé pour faire patienter les clients le temps qu’on libère une table pour eux.

- Puis-je ? Souffla-t-il.

Son visage n’affichait rien de particulier. Il faut dire qu’il n’avait pas sourit depuis longtemps et qu’il avait prit pour habitude de ne rien montrer aux autres. Elle leva les yeux dans sa direction, par-dessus un roman qu’elle était en train de lire. Ses iris étaient vertes teintées de gris à moins que ça ne soit l’inverse, c’était difficile a définir tellement c’en était hypnotisant.

- Je vous en prie. Répondit-elle.

Sa voix était à la fois froide et forte démontrant une personnalité indépendante, déterminée et assurée enfin, c’était l’image qu’elle renvoyait depuis qu’il l’avait vue le matin même. Elle ne devait pas être du genre à passer par quatre chemins, tourner autour du pot, avant d’obtenir ce qu’elle voulait ou alors si ce n’était pas ça, elle jouait très bien son rôle.

- Alors ? Demanda-t-elle après une bonne minute de silence, ses yeux parcourant de nouveau les pages de son livre comme si de rien n’était.

L’homme fronça le sourcil. C’était là une manière bien étrange de commencer une conversation. Peut-être qu’elle le prenait pour quelqu’un d’autre, quelqu’un avec qui elle avait rendez-vous…Il ouvrit la bouche mais aucun mot n’en sortit, que pouvait-il bien répondre à une interrogation pareille ?

- Je vous ai observé. Reprit-elle finalement sans dévier de ses pages de lecture. Depuis mon arrivée ce matin, vous n’avez de cesse de me regarder de la tête aux pieds. Alors ma question est la suivante, suis-je à votre goût ?
- C’est assez prétentieux de votre part de penser que c’est vous que j’observais… Lança-t-il bien que c’était particulièrement stupide d’oser prétendre que ce n’était pas ce qu’il avait fait.
- C’est vrai, à la réception il n’y avait pas que moi, mais dans l’ascenseur nous n’étions que tous les deux tout comme dans le couloir du quatrième étage et aussi quand vous avez eu l’audace d’attendre que je rentre dans ma chambre avant d’entrer dans la vôtre. D’ailleurs, je suppose que vous savez quel est son numéro… Sans parler du fait qu’en venant ici vous aviez tout de même le choix entre sept fauteuils de libres et qu’au final vous avez choisi de venir jusque ici…

Elle sortit enfin la tête de son bouquin pour porter son attention sur l’inconnu qui lui faisait face. Ses lèvres rouges rubis s’étirèrent en un léger sourire. Ses mains refermèrent l’ouvrage de manière assez délicate.

- Sarah Wayland. Se présenta-t-elle.
- Erik, Erik Lehnsherr. Répliqua-t-il en lui donnant une poignée de main qui se voulait légère.

Un homme assez grand et assez sec vint dans leur direction et s’arrêta à proximité de la brune.

- Miss Wayland, votre table est prête. Lança-t-il de cette manière calme et discrète qui caractérisait si bien les employés des grands hôtels du monde.

Elle acquiesça d’un mouvement de tête et porta de nouveau son regard sur celui qui était assis non loin d’elle.

- Vous joindriez vous à moi ? Lui demanda-t-elle sans détour.

Pouvait-il décliner une telle offre ? C’est vrai que ça n’était absolument pas dans ses plans mais l’improvisation n’avait en général rien de mauvais…Et puis refuser de dîner en si charmante compagnie serait bien mal élevé de sa part.

- Avec plaisir. Répondit l’Allemand, accompagnant sa réponse d’un petit mouvement de tête.

La jeune femme jeta un coup d’œil au serveur qui était toujours là. Il lui fit une légère courbette pour lui signifier qu’il avait bien compris qu’il allait devoir rajouter un couvert à la table qu’il venait de faire préparer.

- Si vous voulez bien me suivre.

Les deux clients se levèrent, déambulèrent quelques instants au milieu des autres tables déjà occupées avant de finalement s’arrêter devant celle qui leur avait été réservée, dans un coin assez tranquille avec une vue presque globale du reste de la salle. Ils prirent respectivement place de chaque côté, le serveur leur tendit un menu à chacun tandis que le sommelier vint leur conseiller quels vin choisir pour leur repas. Ceci fait, ils se retrouvèrent de nouveau seuls.

- Alors, qu’est-ce qui vous amène à Genève ? Questionna Erik.
- Je suis en déplacement professionnel. Je travaille pour une maison d’édition et il y a quelqu’un ici qui me doit un manuscrit alors je viens me rappeler à son bon souvenir… Et vous ?
- Je suis également ici pour le travail, quelques investisseurs à rassurer, une routine presque ennuyeuse… Mentit-il avec une certaine aisance.

Il n’allait tout de même pas lui avouer noir sur blanc qu’il était là parce qu’il traquait quelqu’un qui voulait à tout prix tuer parce qu’il l’avait torturé lors de son enfance à Auschwitz, juste pour abuser de ce don qu’il possédait et qui le rendait hors normes. Le reste de la soirée se déroula dans la même ambiance. Les deux protagonistes échangèrent des propos en tout genre, dégustèrent des plats délicieux, burent quelques verres d’un excellent vin Français et pour clore le dîner de manière tout aussi agréable, ils migrèrent vers le bar pour un dernier verre. Il commanda un Martini, elle prit un Whisky sans glace, ils s’installèrent sur deux fauteuils isolés du reste de la pièce grâce à quelques plantes vertes et ils discutèrent encore un peu avant de finalement s’apercevoir qu’il commençait à se faire tard. Ils prirent l’ascenseur jusqu’au quatrième étage où se trouvaient leurs chambres.

- Nous voilà donc arrivés. Souffla-t-elle alors qu’ils restaient plantés là dans le couloir. J’ai passé une agréable soirée.
- Moi aussi… Répondit-il en plongeant une dernière fois son regard dans le sien.
- Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne nuit.

Elle se pencha légèrement et déposa un baiser sur la joue de l’Allemand avant de partir en direction de ses appartements, le laissant planté là. Il la regarda s’éloigner de lui lentement mais sûrement avant de finalement réagir. En quelques pas il la rattrapa, d’un mouvement souple il glissa ses doigts dans sa tignasse brune réunie en un chignon lâche afin de lui faire légèrement tourner la tête et sans plus attendre, il scella ses lèvres aux siennes. C’était complètement fou, mais après la soirée qu’il venait de passer il n’avait pas envie de la quitter maintenant. Demain peut-être, mais certainement pas ce soir après s’être régalé de cette si charmante compagnie. Etonnamment, elle ne montra aucune résistance, n’hésitant même pas à prolonger le baiser. Ses lèvres étaient un véritable délice, tout comme son parfum qui l’enivrait peu à peu pour lui faire quitter terre et l’amener dans des sphères beaucoup plus agréables. Il la plaqua alors contre le mur le plus proche et lui donna un nouveau baiser tandis que ses doigts glissèrent sur ses épaules puis ses bras pour venir s’emmêler avec les siens. Au contact du velours de ses gants, il maudit intérieurement cette mode qu’avaient les femmes de porter ce genre d’accessoire, il avait besoin de sentir sa peau, ne plus être comme un enfant devant une vitrine remplies de pâtisseries à qui on avait interdit d’entrer. Ses lèvres s’aventurèrent alors dans son cou tandis que l’américaine soupirait déjà de plaisir, se laissant même aller à fermer les yeux pour profiter de chaque sensation. Une porte s’ouvrit. Par réflexe, ils se séparèrent aussitôt. Aux vues de la clientèle assez aisée de l’hôtel il aurait été assez idiot de se faire mettre dehors parce qu’ils étaient en train de s’embrasser avec passion dans le couloir au risque d’être vus par n’importe qui. Un homme d’une cinquantaine d’années fit son apparition, marcha si lentement jusqu’à l’ascenseur que tous deux auraient presque été capables de le pousser pour qu’il aille plus vite puis disparut une fois que l’engin arriva enfin au quatrième. De nouveaux seuls, Erik jeta un œil en direction de Sarah mais à sa grande surprise, il ne la trouva pas.

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