Come away with me (version courte) (fini)

Alors voilà ce texte a été écrit cet été mais ça m'a pris une éternité pour pouvoir le poster.
J'avais commencé à l'écrire comme ça, à partir d'une image et puis il a dérivé pour une personne et j'ai bloqué. Je n'ai pas pu le publier après ça. Mais aujourdh'ui ça va mieux je peux le publier

Disclaimer : Le texte et le les personnages n'appartiennent qu'à moi et à moi seule. Si vous voulez les emprunter demandez-le moi d'abord. En revanche les paroles de la chanson Come away with me de Norah Jones ne m'appartiennent pas, je ne fais que les emprunter dans un but non lucratif.

Note de l'auteur : Dedicated to my love, you inspired me every single line of this text.


Come away with me

J’étais debout au milieu de cette pièce qui n’en était pas une. Il n’y avait qu’un sol, le reste n’était qu’une infinité de noir, de ce noir physique qui signifiait absorption de toutes couleurs. Je ne savais pas où j’étais et je ne pouvais pas bouger. C’était comme si quelque un m’avait planté dans ce décor, comme un lego attendant d’être bougé par son joueur, son maître.
Je fermais les yeux en espérant que tout serait différent lorsque je les ouvrirais. Je me concentrais sur toi, je ne voulais plus être ici mais avec toi. Je commençais à entendre une musique, comme une valse, je n’en étais pas sûre mais ça y ressemblait. En tout cas j’en aimais sa sonorité, ce n’était pas très fort mais assez audible pour en percevoir les moindres détails. Elle était douce, apaisante et étrangement rythmé. J’ouvris les yeux et rien n’était plus pareil. Il y avait une salle de bal sans limites autour de moi. Je tentais de faire un pas en avant mais j’étais toujours immobile. Je tournais donc mon corps et mon visage autant que je le pouvais pour observer le reste de la pièce.
Le carrelage était blanc crème avec des motifs géométriques aléatoires pour séparations. Des lustres qui semblaient accrochés dans le vide brillaient de mille feux au-dessus de moi m’éclairant d’une lumière chaude et accueillante. Sur ma droite se tenait un long buffet emplis de mets colorés, sucrés, salés ainsi que des boissons alcoolisées de toutes sortes. Tout avait l’air parfait mais étrangement je n’en voulais pas, comme si j’allais déranger l’harmonie de ce lieu.
Je fermais les yeux à nouveau, pour vérifier que tout serait encore là quand je les ouvrirais. Et tout était toujours là. Je n’y croyais pas, comment quelque chose d’aussi sublime, dorée et chaleureux pouvait apparaître de quelque chose d’aussi opaque ? Je ne le savais pas et n'eu pas le temps de m'interroger plus longtemps car je réalisais que je ne portais plus mon jean et mon t-shirt mais une longue robe de soirée noire. Je ne savais pas en quoi elle était faite mais j’en aimais la sensation sur ma peau, c'était doux et léger. J’avais envie de la faire virevolter comme une enfant mais j’étais toujours incapable d’effectuer le moindre mouvement. Cela commençait à sérieusement m’inquiéter, j’avais un peu peur de ce que ça pouvait signifier, je n’eut pas le temps d’y penser plus longtemps car je te vis descendre d’un escalier majestueux en marbre qui n’était pas là quelques secondes auparavant. Je ne t’avais jamais vu mais je savais au plus profond de moi qu’à cet instant c’était toi. Ça ne pouvait être personne d’autre. Tu étais vêtue d’une longue robe de soirée toi aussi et tu souriais. Tu me souriais. Je me débattais intérieurement pour faire un mouvement vers toi mais je ne le pouvais pas. Je ne pouvais même plus bouger les bras, alors je me contentais de te sourire attendant que tu finisse ta longue descente pour venir vers moi, mais en même temps j’espérais que tu ne m’atteigne jamais. Je voulais continuer de t’observer à jamais dans cette robe en train de marcher. Tu paraissais si élégante. Tes cheveux bruns légèrement ondulés tombaient nonchalamment sous tes épaules, ils étaient parfait. Tout en toi était parfait. Jusque tes yeux marrons, si banal, mais qui me semblait inimitable, brillants de mille feux pour moi.
Nous n'étions plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre, mon corps entier se débattait pour bouger. Je voulais toucher ton visage, ta peau. Je voulais te prendre dans mes bras, respirer ton parfum enivrant dans le creux de ton cou. Je voulais tout, mais je ne pouvais rien avoir.
Mes yeux étaient tellement rivés sur toi et mon corps concentré sur l’action de bouger que je ne te vis pas avancer ta main vers la mienne. Ce n’est que lorsque je sentis ta peau contre la mienne que je réalisais ce qui se passait. Je baissais la tête pour vérifier que c’était bien réel. Ta main dans la mienne, comme si sa place avait toujours été là. Je souris en relevant la tête vers ton visage. Tu me regarda un instant avant de poser ton autre main dans mon dos. Mon corps frissonna à ce contact. Je ne sentais pas ta peau à travers l’épaisseur du tissu de ma robe mais je sentais la chaleur qui en émanait. Où n’était-ce que mon corps qui répondait à ton contact ? Je ne le savais pas et je ne cherchais pas à comprendre, j’étais trop bien pour essayer d’analyser quoique ce soit. Tu m’avais fait avancer d’un pas et tu m’entraînais dans une danse que je ne connaissais pas. La musique jouait toujours, c’était comme si elle n’avait pas de fin, il y avait toujours une suite, un enchaînement mélodieux.
Je suivais tes pas sans la moindre hésitation, comme si je savais ce que je faisais alors que je n’avais jamais su danser. Je continuais de te sourire lorsque tu porta ton visage à mon épaule me murmurant quelque chose à l’oreille. Je n’entendis rien, le son de ta voix m’était interdit. Je pouvais tout avoir sauf ta voix. Ta peau contre la mienne, tes lèvres contre la peau de mon cou mais je ne pouvais pas entendre le son de ta voix. Quelque part en moi je sentais que c’était normal, que je n’allais jamais t’entendre même si je savais que tu n’étais pas muette. J’arrêtais de réfléchir sous l’effet de tes baisers le long de mon cou, ils me brûlaient la peau mais pour rien au monde je ne voulais que tu arrête.
Tu m’entraînais toujours dans cette danse enivrante. On tournais, tournais, tournais et je ne savais plus où nous étions. Tout semblait disparaître et mon corps se détachant lentement du tien contre mon gré atterrit sur quelque chose de mou et chaud alors que je m’endormais.

J’ouvris les yeux lentement. Je ne savais pas où j’étais. Je bougeais la tête à un rythme ralenti comme si elle allait se briser si j’allais trop vite.
J’étais dans ma chambre. J’en reconnaissais les murs et les objets. Je levais le haut de mon corps et fermais les yeux en prenant ma tête dans mes mains.
Tout cela n’avait été qu’un rêve. Tu n’avais jamais été là et je ne t’avais jamais touché. Je ne savais toujours pas à quoi tu ressemblais, je ne savais toujours pas quelle était la sensation de ta peau contre la mienne. Je m’allongeais doucement dans mon lit les yeux toujours fermés et machinalement je cherchais la télécommande de ma chaîne et l’allumais, la mettant sur la chanson cinq du premier cd.

Come away with me in the night
Come away with me
And I will write you a song

Come away with me on a bus
Come away where they can’t tempt us
With their lies

I want to walk with you
On a cloudy day
In fields where the yellow grass grows
Knee-high
So won’t you try to come

Come away with me and we’ll kiss
On a mountaintop
Come away with me
And I’ll never stop loving you

And I want to wake up with the rain
Falling on a tin roof
While I’m safe there in your arms
So all I ask is for you
To come away with me in the night
Come away with me


allis - 00h37
21 / 08 / 2007

merci pour ce magnifique récit j'ai vraiment adoré et c'est vraiment super bien écrit...on rentre facilement dans l'histoire et on se prend au piège de cet univers si majestueux j'ai vraiment beaucoup aimé...un grnd bravo à toi!!!

Merci beaucoup !