"Je suis content que tu sois là" Série : MerlinDiclaimer : Merlin et ses personnages ne m'appartiennent pas, je ne fais que les emprunter dans un but non lucratif. En revanche l'idée de l'histoire sort tout droit de mon imagination donc si vous voulez l'utiliser (je ne vois pas bien pourquoi, mais bon) demandez-le moi avant.
Spoiler : Fin de la saison 2.
Statut : Finie
Rating : K
Genre : Général
N/A : Fic écrite pour le défi spécial n°1 sur
merlin_fr.
C'est également mon premier essai Arwen (ce que je n'aurais jamais cru écrire sur
Merlin !).
Résumé : Gwen était seule dans la chambre de Morgana, oubliée de tous.
Gwen se tenait debout au milieu de la chambre de Morgana. Elle venait de refaire le lit pour la seconde fois de la journée, et s'apprêtait à entamer les poussières même si la chambre était déjà impeccable. Elle savait que ce qu'elle faisait été inutile, Morgana avait disparu depuis plus de sept mois à présent et elle ne réapparaitrait sûrement jamais. Mais personne ne lui avait ordonné d'arrêter son travail, personne ne l'avait assigné à d'autres tâches, alors tous les jours elle venait dans la chambre de Morgana et s'en occupait comme si la jeune femme allait y pénétrer d'un instant à l'autre.
Gwen aurait voulu qu'on lui donne l'ordre de quitter cette chambre pour s'occuper d'une autre, ou même qu'on l'envoie aux cuisines. Elle aurait préféré tout autre occupation qui lui aurait occupé l'esprit. Dans cette chambre, elle ne pouvait pas se changer les idées et oublier son amie. Bien sûr, elle ne voulait pas l'oublier, mais elle aurait aimé tenter de vivre sans sa présence. Dans cette chambre, tout lui rappelait constamment que Morgana n'était plus là, que Gwen était seule, sans personne. Elle baissa les yeux à cette idée, fixant la pointe de ses chaussures. Il y avait eu un temps où elle avait eu Merlin… et Arthur. Mais ils n'étaient plus jamais là. Ils étaient toujours en expédition, essayant de retrouver les traces de Morgana, essayant de la ramener dans sa chambre, dans cette chambre qui paraissait encore occupée aux premiers regards. Gwen se retrouvait seule, tout le monde l'avait abandonné, oublié. Mais en y réfléchissant elle se disait que c'était normal. Elle n'était qu'une servante, rien d'autre qu'une servante. Morgana n'avait pu être que l'illusion d'une amie et Arthur le désir incensé de ses rêves. A cette pensée, Gwen sentit ses genoux lâcher sous son poids et elle se précipita sur une chaise, tombant à moitié dessus contre son gré.
Elle contempla un instant l'idée de s'enfuir, d'aller chercher du travail ailleurs, de retrouver Elyan et de reconstruire une vie avec lui. Mais elle savait qu'elle ne le ferait pas. Elle n'arrivait pas à s'imaginer hors des murs protecteurs de Camelot, hors des murs qui l'avaient vu grandir et qui contenait sa vie, ses souvenirs. Elle ne pouvait pas se résigner à abandonner la chambre de Morgana, à déclarer forfait complétement. Une partie d'elle refusait de croire que Morgana était morte et qu'elle n'avait été qu'une maîtresse à servir, une personne distante. Et il y avait Arthur aussi... elle savait que c'était idiot et qu'elle ne devrait même pas l'espérer.
Arthur… l'apercevoir sourire lui suffisait, même si ses sourires n'étaient pas pour elle, pas souvent. L'entendre rire pleinement et voir ses yeux pétiller de malice... Cela n'arrivait plus réellement depuis que Morgana avait disparu, mais Gwen savait quelque part au plus profond de son âme qu'Arthur avait besoin de quelqu'un, d'elle, qu'elle était la seule personne qui lui faisait oublier pendant quelques secondes que Morgana avait disparu et que plus rien n'allait à Camelot. Elle ferma les yeux et laissa sa tête reposer contre le dossier de la chaise. En temps normal jamais elle ne se serait permis de se laisser aller ainsi dans cette pièce, mais plus rien n'était normal dans son monde, et personne ne visitait plus jamais cette partie du château. C'était un endroit maudit, un sanctuaire où seuls les initiés pouvaient encore y pénétrer.
Elle ne sut pas combien de temps s'écoula avant qu'elle n'entende le grincement familier de la porte. Elle sourit involontairement en se rappelant l'exaspération de Morgana contre ce bruit métallique. Mais rapidement elle se souvint que Morgana n'allait pas se plaindre en entrant dans la pièce. Morgana n'était plus là. Lentement elle tourna la tête, le poids de la fatigue et de la douleur revenant l'envahir, et l'empêchant de se lever comme elle aurait du le faire.
Arthur se trouvait à l'embrasure de la porte, n'osant pas entrer. Son regard était vague, perdu dans le calme fixe de la pièce, ne posant ses yeux sur rien de particulier. La respiration de Gwen s'arrêta. Il ne l'avait pas vu, pas encore. Elle avait envie de se lever et de courir le prendre dans ses bras, de sentir la réalité de son corps contre le sien et de lui ordonner de ne plus jamais la laisser seule. Mais elle savait que c'était impossible, qu'il n'était qu'un rêve inatteignable.
Arthur n'avait jamais mis les pieds dans cette pièce depuis la disparition de Morgana, pas à sa connaissance. Il avait toujours soigneusement évité ses souvenirs éparpillés dans le château. Il ne passait même plus devant le cheval de Morgana dans les écuries, faisant un long détour pour trouver le sien. Le voir à l'entrée de cette pièce paraissait étrange, presque irréel comme si elle s'était assoupie contre son grè et était en train de rêver.
-Gwen ?
Sa voix était lente, grave et fatiguée.
La jeune femme était toujours en train de le fixer, réalisant à peine qu'il venait de prononcer son nom. Elle ne répondit pas, perdue dans ses pensées, ne le croyant pas vrai.
Le prince s'avança lentement, ses pas lourds plein de fatigue des journées de recherches qu'il venait de passer loin de Camelot. Il finit par rejoindre la chaise où Gwen était assisse et s'accroupit près d'elle, fixant le feu dansant dans la cheminée.
Sans réfléchir, la main de Gwen se posa sur l'épaule d'Arthur et commença gentiment à le caresser, comme pour rassurer un enfant perdu. De longues minutes s'écoulèrent avant que le prince ne bouge. Il finit par s'asseoir, capturant la main de Gwen dans la sienne dans le même mouvement. Il la tira gentiment vers le bas, lui intimant de le rejoindre sur le sol. Sans réfléchir, la jeune servante s'exécuta et vint se blottir contre le torse musclé du prince. Elle ferma les yeux, se laissant enfermer dans l'emprise chaude et humaine d'un autre corps. Il restèrent longtemps silencieux, sans que rien ne se passe, les deux jeunes gens reprenant vie lentement à travers le contact de leurs corps pressés l'un contre l'autre.
-Gwen…
Ce fut Arthur qui brisa le silence de nouveau. Sa voix était à peine un murmure, comme si il avait peur de déranger l'harmonie de la pièce et le silence protecteur qui les entourait, qui les empêchait de penser à la réalité qui les attendait hors des murs de cette chambre. La jeune femme émit un murmure à peine audible, incapable d'utiliser sa voix alors que tout son être s'endormait calmement pour la première fois depuis des semaines.
-Je suis content que tu sois là.
La phrase avait été prononcé en un souffle, comme une confession impossible, comme des mots qu'il n'aurait jamais du prononcer mais qui s'étaient échappés de sa gorge contre son gré. Gwen sourit inconsciemment et pressa la main d'Arthur un peu plus fort dans la sienne. Elle n'était plus seule. Elle ne pensait pas au fait qu'il allait repartir. Il était présent pour le moment, il était avec elle, et elle n'était plus seule.
allis
15h34
27/01/2011
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