It was just a lie (Harry Potter)

Voici un one-shot sur Harry Potter. C'est une songfic, la chanson est Angels de Within Temptation.
Attention, spoilers tome 6

It was all just a lie

Il dormait depuis longtemps quand le crissement d’une plume contre un parchemin le fit sursauter. Il se redressa et regarda autour de lui, les yeux encore engourdis de sommeil. La salle commune était vide, hormis une élève de cinquième année qui écrivait frénétiquement, ses cheveux roux effleurant la table. Il la regarda quelques instants, souriant. Aussi loin qu’il se souvienne, il avait toujours vu Ginny écrire dans un journal intime. Elle avait certainement dû prendre cette habitude lors de sa première année, avec l’histoire du journal de Jedusor...
Cette mésaventure aurait du la guérir à jamais de raconter sa vie sur du papier, mais non, au contraire, Ginny y avait prit goût. Ainsi, chacun s’était habitué à la voir écrire dans un gros carnet rouge, auquel elle ajoutait magiquement des pages au fil des ans.
Peu désireux d’aller déranger sa petite amie qui semblait si absorbée, il se rallongea dans son fauteuil et se rendormit rapidement.
Ginny attendit qu’il se rendorme et se rapprocha de lui. Il paraissait si heureux, si paisible, dans son sommeil... tellement loin de l’attitude inquiète qu’il endossait chaque jour...
Elle regarda quelques instants la lueur que le feu de la cheminée projetait sur la cicatrice du front de Harry puis retourna s’assoire. Après avoir jeté un coup d’œil à la salle commune pour vérifier qu’elle était bien seule, elle donna un coup de baguette sur son journal intime. Immédiatement, le carnet changea de couleur. De rouge, il était devenu vert. D’un vert éclatant...

Sparkling angel I believed,
You were my saviour in my time of need.
Blinded by faith I couldn't hear,
All the whispers, the warnings so clear.

Ange étincelant je croyais,
Que tu étais mon sauveur au moment où j’en avais besoin.
Aveuglée par la confiance je ne pouvais pas entendre,
Tous les murmures, les avertissements si clairs.

Elle sortit une plume de son sac. Lentement, à la lueur d’une unique bougie, elle posa la pointe sur le parchemin. Une goutte de sang éclata alors sur le dos de sa main, tranchant avec sa peau pale. Sans montrer le moindre signe de surprise, elle appuya plus fortement. La goutte se fit plus nette. Elle se pencha alors sur sa table et traça un L majuscule avec application. Une entaille apparut à nouveau sur sa main, reproduisant les lettres d’encre rouge. Elle se mit ensuite à écrire des phrases, de longues phrases, et sa main se trouva bientôt en sang. Elle semblait à peine s’en apercevoir. Ses yeux ne déviaient pas du carnet vert, sa main continuait d’écrire avec la même souplesse, avec la même grâce...

La plume de sang courait silencieusement sur le parchemin. Les seuls bruits qui parvenaient à son oreille étaient le ronflement du feu, le vent qui soufflait par bourrasques au-dehors, le tic-tac d’une horloge et, à peine perceptible, le souffle du jeune homme qui dormait.
Le temps passait donc au temps du tic-tac agaçant d’une horloge grinçante et du filet de sang tombant sur le carnet rouge, aussitôt absorbé. Quelques gouttes de sueur perlaient sur les temps de Ginny dont le regard fixait inlassablement, les lettres de sang. Elle ne voyait pas la nuit avancer.

Une coulée de cire courut le long de la bougie et tomba sur la main droite de Ginny, se mêlant au sang écarlate. La jeune fille sursauta et retint de justesse un cri de douleur. D’un coup de baguette, elle fit disparaître la cire et le sang. Elle jeta un regard à l’horloge et cligna des yeux, comme s’éveillant d’une transe. Elle fit réapparaître le journal rouge, rangea ses affaires et monta les marches de son dortoir. Sa main était à nouveau pâle et nette.







Un rayon de soleil tira Hermione de son sommeil. Grommelant, elle se maudit d’avoir oublié, une fois de plus, de tirer les rideaux. Une fois qu’elle était réveillée, la préfète ne se rendormait jamais. Résignée, elle se dit qu’elle pourrait profiter de son samedi matin pour terminer ses devoirs. Ainsi, elle serait tranquille pour le reste du week-end...
Elle quitta le dortoir tout doucement pour ne pas réveiller Parvati et Lavande et s’aventura dans le couloir silencieux. Quand elle arriva devant le dortoir des cinquième années, elle crut entendre un gémissement. Fronçant les sourcils, elle colla son oreille contre la porte. Elle n’avait pas rêvé.
Hermione entra doucement dans le dortoir. Les gémissements venaient du lit de Ginny. La jeune fille prononçait des mots dans son sommeil.






Quelques temps plus tard, Harry, Ron et Hermione prenaient leur petit-déjeuner dans la Grande Salle.
-Je t’assure, Harry.
-Tu as pu te tromper !
Le jeune homme espérait de toutes ses forces que ce soit le cas, mais Hermione avait l’air sure de ce qu’elle avait entendu...
-Je ne crois pas. Ginny était...
-On parle de moi ?
Ginny venait de s’installer à côté de Harry, souriante. Immédiatement, le trio arrêta de parler.
-Non, voyons...murmura Harry.
La rouquine fronça les sourcils devant leur air grave et embarrassé.
-Si, vous parliez de moi. Et bien ? Que se passe-t-il ?
-Tu...
Hermione échangea un regard avec Harry qui hocha la tête.
-Je t’ai entendu parler dans ton sommeil, expliqua-t-elle.
-Ah...et je disais quoi ?
Hermione hésita à nouveau, aussi Ron répondit-il à sa place.
-Tu disais : « Tom ».
Ginny se figea et planta ses yeux dans ceux de son frère.
-Et bien oui. J’ai rêvé de...de Lui, cette nuit. Vous savez, je n’ai jamais oublié ce qu’il m’a fait pendant ma première année. N’importe qui réagirait de la même façon, à ma place. Mais vous n’avez pas à vous inquiétez ! Ce n’était qu’un rêve.
D’un ton catégorique, Ginny clôtura la conversation. Harry continua de la regarder, pensif, pendant quelques temps, puis finit par passer à autre chose...
...du moins en apparence.







“Je n’arrive pas à croire que je fais une chose pareille”, ne cessait de se répéter Harry.
Ce qu’il s’apprêtait à faire était totalement abjecte, il en était conscient, mais il devait en avoir le cœur net. Après tout, il ne risquait pas grand chose, si ce n’est la fureur de sa petite amie...
Petite-amie qui, elle, risquait peut être sa vie.
Il avait beaucoup hésité avant de prendre cette décision, mais Hermione et Ron avaient fait pencher la balance.
-Peut-être que Ginny ne s’est pas remise aussi bien de cette histoire que nous l’avions pensé, avait dit Hermione.

Il soupira, balaya d’un geste de la main ses dernières hésitations, puis se recouvrit de la cape d’invisibilité. Avec précaution, il ouvrit le journal rouge.






Les premières pages étaient recouvertes d’une écriture enfantine et n’avaient qu’un seul sujet : Tom Jedusor. Ginny avait vraisemblablement commencé à écrire dès l’été de sa première année. Les pages étaient très violentes. La petite fillette racontait d’abord combien elle avait eu peur dans la chambre puis s’attardait longuement sur le mal que la trahison de celui qu’elle considérait comme son « meilleur ami » lui avait fait. Jamais Harry ni personne dans l’entourage de Ginny n’avait compris à quel point elle se sentait seule à cette époque. A quel point elle avait pu tirer du réconfort, du courage dans ses longues conversations avec Tom.

Et puis combien elle ne pouvait considérer Tom comme étant le monstre inhumain que tout le monde lui dépeignait.

« Peut-être qu’il a tué des gens, peut-être qu’il est mauvais, mais il n’est pas inhumain ! Il n’est pas un monstre ! Sinon, pourquoi m’aurait-il écouté, comment aurait-il trouvé les mots pour me consoler ? A moi, et à moi seule, il a montré ses qualités, ses défauts, son caractère, son humanité. Même si ses intentions étaient mauvaises. »






Au fil de sa lecture, Harry comprenait l’envergure de la douleur de Ginny. Il savait que cette blessure ne se refermerait jamais. Il avait longtemps eu peur, au fil des pages, que Ginny continue de considérer Tom comme un confident. La plupart du temps, Ginny ne parlait que de lui. Sa famille et ses amis étaient très peu présents. Parfois, Harry faisait une apparition.
Mais Harry finit par se rassurer. Tom était de moins en moins présent, et Harry de plus en plus. Jedusor devenait Voldemort. Malgré tout, l’ombre qui avait plané sur l’âme de Ginny durant presque une année de sa vie restait omniprésente.

« Dean m’a demandé de sortir avec lui...Je me demande quel serait l’avis de Tom...Je ne sais pas si je dois accepter, après tout, Dean est un des amis de Harry... »

This world may have failed you,
It doesn't give you a reason why.
You could have chosen a different path in life.

Ce monde peut t’avoir fait échouer,
Cela ne te donne pas raison.
Tu aurais pu choisir un chemin différent.

Enfin, Harry arriva à la dernière page. Celle que Ginny avait du écrire la veille, pendant qu’il dormait dans la salle commune. Il s’agissait des paroles d’une chanson, Angels.

Adressée à Tom. A Voldemort...



Quand il arriva à la fin de la chanson, Harry fut rassuré. Ginny, bien que profondément ébranlée par cette période de sa vie, avait péniblement mais définitivement tiré un trait sur Tom Jedusor. Elle avait pris conscience de sa véritable nature...





Harry avait tenu à rassurer Ron et Hermione, leur racontant les grandes lignes du journal de Ginny. Tout était rentré dans l’ordre, Ginny ne s’étant pas rendu compte de cette violation de sa vie privée. La fin de l’année arriva rapidement, avec les BUSE pour la jeune fille, et la menace toujours grandissante de Voldemort qui oppressait Harry.

Et, un beau jour...

Harry et Dumbledore partirent, dans le plus grand secret. Seuls Hermione, Neville, Ron, Luna, et Ginny furent mis au courant....

Quant ils revinrent, la Marque des Ténèbres flottait au-dessus de Poudlard...








Les mangemorts étaient à Poudlard...

Dumbledore gisait au sol...

Harry et Ginny poursuivaient Malefoy et Rogue dans le parc...

Ils les rattrapèrent...

...trop tard...

Ils avaient atteint la sortie du parc...

Rogue transplana le premier...

Ginny adressa un sourire indéfinissable à Harry...

Drago s’approcha d’elle avant qu’il n’est pu réagir...

Saisit sa main...

Et, ensemble, ils transplanèrent.

Superbe, elle était très belle. J'adore.

Vivement ta prochaine

J'adoore !! Autant le dire, je n'aurai jamais pensé à ça comme fin. C'est pas qu'ils vont pas ensemble mais je l'imagine plus avec une autre griffondor. ^^

Enfin bref, c'est superbe ! J'accroche.

Très jolie fic, bien écrite, fluide et les paroles bien intégrées
ça faisait vraiment longtemps que je n'avais rien lu sur Harry Potter et ta fic me fait une parfaite réintroduction dans ce fandom.