# L'histoire de nos vies...

Vous savez parfois vous rencontrez des gens et vous sentez qu’ils auront de l’importance dans votre vie. Malgré le fait vos regards se soient juste croisés, vous savez que vous allez tout faire pour qu’ils se recroisent de nouveau, que vos peaux se frôlent ou que vos lèvres s’effleurent… Il a ce petit plus que les autres n’ont pas, ce petit truc qui fait qu’il est celui ci et pas un autre. Vos pensées ne se dirigent plus que vers lui & son sourire si « parfait ». Est-ce nous qui sommes trop naïves de croire au grand amour alors qu’au fond on sait très bien que ce n’est que dans les contes de fées? Ou alors on se donne une chance d’y croire un peu, juste le temps d’y prendre goût avant de revenir à la réalité, bien trop vite généralement…
L’amour, un bien petit mot pour de telles sensations. Parfois j’aimerais ne rien éprouver. Car oui, parfois je suis heureuse avec lui, mais quand le temps vient à nous séparer, alors là, tout s’écroule. On croit qu’on ne pourra plus jamais aimer, ou plus de la façon dont on l’a aimé et dont il nous a aimée en retour. Mais ce n’est que pour garder un bon souvenir de cet amour, perdu en réalité, que l'on se cache les choses et que l'on se ment à soi-même. Comme pour garder un brin d’espoir de ce eb quoi on croyait. Mais moi, j’ai découvert qu’on pouvait tomber amoureuse une seconde fois, différemment de la première, mais amoureuse quand même…

Je ne suis pas de ces filles qui tombent amoureuse comme ça, non. Quand j’aime, j’aime vraiment. C’était bien mon défaut la première fois, de l’aimer trop. Je l’ai tellement aimé que j’ai tout accepté de lui jusqu'à m’en faire pleurer et regretter mes choix. Accepter des actes que j’aurais trouvé inacceptables auparavant, mais par amour, on est capable de tout hein ? Après notre rupture, j’étais mal… Je me torturais en regardant nos photos où on était bien, où on avait l’air si heureux ensemble. Je les regardais comme si le temps s’était figé, comme si rien ne s’était passé. Que toi et moi formions encore ce nous qui me faisait rêver. J’écrivais mes peines pour mieux l’oublier. Oublier notre passé, le bon comme le mauvais. On dit souvent que la roue tourne, je l’ai attendue… J’y croyais, mais il possédait toujours mes songes, malgré les mois qui défilaient, les uns à la suite des autres. Petit à petit, j’ai du vivre en me passant de lui, de sa présence et de ses mots doux. Mais j’ai trouvé une épaule sur laquelle me reposer, vous savez cette personne qui vous écoute, sans forcément dire un mot, mais à qui vous pouvez tout dire. A elle, et à elle seule, parce que vous savez qu’elle ne vous jugera pas… Pendant longtemps, il a su être là, me parler de tout et de rien, me changer les idées. Et peu à peu, mon sourire refaisait surface grâce à lui. Mon voisin, le meilleur de tous… Des soirées MSN aux soirées allongés sur son lit, à regarder des dvd en mangeant du pop-corn. Il était devenu celui sur qui je pouvais compter coûte que coûte, toujours là pour me protéger. Des erreurs, j’en ai fait mais il a toujours su me conseiller ou rester près de moi .

Maintenant je vais vous raconter la soirée, ou plutôt notre soirée… La soirée que, chaque année, on passait ensemble. La Saint-Valentin, Noël, Halloween, le premier de l’an sont souvent des soirées qui marquent plus ou moins la vie de beaucoup de gens… Depuis qu’on avait 12 ans, on avait NOTRE soirée. Une soirée banale pour la plupart des gens, mais qu’on avait baptisée : « Dimanche d’été ». Elle se déroulait le premier dimanche de Juillet. Cela faisait 6 ans qu’on se retrouvait… L’année de notre majorité, que le temps passait vite, déjà 6 ans qu’on faisait ce rituel, stupide pour beaucoup de monde, mais qui, pour nous, représentait tellement. C’était notre dimanche à nous. Mon réveil sonna un dimanche matin de juillet, le premier pour être exacte. Il était 7h30… Le seul dimanche de l’année ou j’autorisais mon réveil à sonner. Je sautai de mon lit, allai manger mon petit déjeuner, enfilai ma petite robe de coton rose et mettai un ruban blanc dans mes cheveux, histoire de les maintenir rien qu’un peu… Je pris mon vélo et direction notre arbre. 8h pétantes, on était réunis. On se mit à rigoler de tout et de rien, comme à notre habitude. On restait là, assis, à regarder le paysage. La mer s’étendait devant nous. On pouvait déjà voir les premiers touristes venir se baigner dans cette méditerranée si paisible. On était là et on était bien, tous les deux, la main dans la main. Je posais ma tête sur son épaule. C’était comme ça que je l’aimais notre dimanche d’été. Je le voyais me regarder du coin de l’œil, de ce regard si protecteur qu’il posait sur moi sans cesse. Sa peau métissé brillait avec les dernières lueurs du soleil. On s’allongea dans l’herbe, l’un a côté de l’autre, les yeux rivés vers le ciel et ses couleurs qui se mélangeaient tel une véritable œuvre d’art. J’allais éclater de rire quand il posa son doigt sur ma bouche et me dis un « Chut » si doux que je m’arrêtai net. Il se leva, m’embrassa tendrement sur la joue et partis… Mais juste avant qu’il disparaisse il me cria :

J’ai mis pas mal de temps avant de réaliser ce qu’il venait de me dire. Je ne bougeais plus, pas sûre de comprendre, ses mots, sa réaction… J'étais même sûre je ne comprenais plus rien.