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Une fanfiction est une manière pour la culture de réparer les dégâts commis dans un système où les mythes contemporains sont la propriété des entreprises au lieu d'être celle du peuple.
 
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 Un jour... Une histoire, celle de Drago & Ginny

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Miam

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MessageSujet: Un jour... Une histoire, celle de Drago & Ginny   Un jour... Une histoire, celle de Drago & Ginny EmptySam 2 Aoû - 15:01

Un jour…

Une histoire, celle de Drago & Ginny.




Le vent souffle, éternel compagnon de la vie, mais également de la mort que tous rencontre un jour, un simple instant d’inadvertance et le voilà qui se glisse dans votre vie, serpent de soie et de douleur, sinueuse créature à la face cramoisie. Les arbres paraissent souffrir de cette trop grande proximité qui les emprisonne dans ces bras invisibles et tourbeux. Et c’est ainsi qu’une adolescente d’à peine 16 ans s’avançait, les cheveux battant au vent, ce dernier virevoltant contre son être qui poursuivait maladroitement son chemin dans le parc de Poudlard. Hogwarts de son nom de baptême, si cérémonie il y eux, transformation de traducteur stupide qui considérait les petits français comme d’inexpressifs petits moutons, incapables de saisir les subtilités de l’auteur. Mais là n’est pas vraiment la question, puisque, revenons-en à notre douce jeune fille, Ginnevra Weasley de son véritable nom, possédant une chevelure aux ondoiements certains qui vous étreignent d’une sollicitude vis-à-vis de ces sorcières autrefois sacrifiées sur un autel chrétien, bafouant tout droit juste sous cette couleur des flammes des enfers. Déjà, ses yeux bruns arpentaient les environs, cherchant quelque chose ou peut-être quelqu’un… personne ne pourrait véritablement le dire à part elle-même, si ce n’était le but en lui-même qui se serait dessiné, manifesté, mais rien ne vint alors, l’attente si fluette fut-elle ne sût être comblée et satisfaite, patientons alors et suivons donc ses pas. Ainsi, c’était un après midi venteux et à la froideur néfaste qui couvrait ses actes, la dissimulant de son manteau prédécesseur de glace et de neige à la blancheur écarlate, la laissant s’avancer jusqu’à la forêt interdite, dans une solitude désastreuse pour sa propre sécurité.

« Où es-tu, murmura la douce apparition nocturne, que la pâleur de son vêtement faisait ressembler à une apparition. »

Harry… Harry Potter, un nom si connu de tous, prénom inoubliable même pour certains. Mais bien sûr, il fallait savoir qu’elle ne voyait plus Harry depuis la fin de l’année précédente, depuis qu’il lui avait annoncé qu’il préférait être loin d’elle, prétexte pour ne pas la mettre en danger ? Elle s’était sentie révoltée, anéantie également, plus encore par le fait que cette annonce fut faite le jour de l’enterrement d’un homme qui comptait pour tant de gens : Albus Dumbledore. Et malgré que son ancien petit ami soit revenu une énième fois à Poudlard, il s’était désintéressé d’elle, restant fidèle à la décision qu’il avait rendu effective bien trop vite selon son cœur et les cris de désespoir qu’il ne cessait de pousser, sous cette désagréable sensation : il ne l’aimait plus. N’était-ce pas cela la véritable raison, celle qui l’avait poussé à s’éloigner d’elle et de son amour de jeune adolescente en émoi. Il avait fallu, pour qu’elle puisse surmonter plus facilement cette épreuve, qu’elle ressente le besoin de partir en vacances, seule. Et bien sûr, personne ne s’y était opposé, jugeant que cela ne pourrait que lui faire du bien. Après tout, pauvre Ginny murmurait-on derrière son dos, elle était dans un état lamentable, vraiment.

Et au comble de l’ironie, ce fut durant son séjour que tout changea, sa vision du monde, d’elle-même, de sa famille, des autres, plus rien ne fut jamais plus pareil après ça, comme si un raz de marrée avait pris d’assaut son cœur et ses idéaux. C’était quelque chose d’étrange qui s’était produit durant ces douces semaines en Irlande. Le début du récit n’en serait que trop fastidieux, elle ne faisait que se promener, jalonner ces terres à la consonance ancestrale, oubliant tout et rien, comme si une vaste farce s’était jouée devant elle dans une autre vie, loin de celle qui se trouvait être la sienne à cette seconde si précise. Elle l’avait alors vu… blessé…. ses cheveux à la blondeur se rapprochant d’une pâleur décolorée, laissaient presque penser que cette couleur à l’irréalité flagrante n’était pas celle qui l’avait vu naître. Et pourtant, la chose était réelle, aussi flagrante que la chevelure de sa mère, Narcissa. Vous saisissez à présent qui venait de s’introduire sournoisement dans son existence, la laissant ressembler à une mauvaise pièce de théâtre qui l’avait poussé à ne pas l’abandonner sous la vision qu’il offrait. Si faible, quelques mèches blondes retombant négligemment sur son visage, ses traits tirés par la fatigue, quelques gouttes de sueur perlant sur son front. Comment l’aurait-elle pût sans se sentir coupable ? Oui, il était horrible, détestable, prétentieux, fils d’un être pourri jusqu’à la moelle, et pourtant, méritait-il un jugement si hâtif ? Et surtout, méritait-il de mourir pour ce qu’il était ? Simplement lui.

La réponse était négative et si pleine de sens que le contraire ne l’effleura pas une seule seconde, ainsi, l’aidant du mieux qu’elle put, elle le mena, le guida jusqu’à la porte de sa chambre dans l’hôtel à l’intérieur duquel elle résidait. Veiller sur lui à la manière d’une amante amoureuse et dévouée, allant même jusqu’à lui parler pour tenter de lui redonner le courage de se battre contre la fièvre qui le consumait, tissant des liens dont elle n’avait aucune conscience, simplement en ayant l’impression qu’il l’écoutait, comme Ginny avait espéré qu’Harry le ferait sans que cela ne se réalise jamais. Alors pourquoi un être qu’elle avait méprisé jusqu’ici pour tout ce qu’il était, perdu dans les songes et les bras savoureux d’un Morphée épris d’un mortel, avait-elle l’impression qu’il était différent ? Fourbe illusion qu’une situation peut à elle seule créer. Et puis, vint le jour où il ouvrit les yeux, les iris de Ginny s’illuminant d’un espoir niais de gamine attardée qu’il allait rester tel qu’elle l’avait imaginé jusqu’ici. Mais à quoi pensait-elle ? Que cette fièvre vivace et dévastatrice allait le faire changer du tout au tout, que la traître à son sang qu’elle était pour lui, pourrait devenir une amie de ce petit fils de sang pur à l’arrogance maladive ? Que des idioties !

C’est alors qu’il l’avait d’abord rejeté, comment avait-elle pu ne serait-ce que l’effleurer durant son sommeil, profiter de son état de faiblesse pour faire il ne savait quelles choses horribles et aberrantes. Puis, peu à peu, se rendant compte de l’état de fragilité dans lequel il se trouvait et dont il avait honte, il accepta sa gentillesse, ses attentions… tissant lentement des liens étranges et mystérieux. Le laissant découvrir une jeune fille différente de l’image qu’il se faisait d’elle et de tout ce qu’elle pouvait bien représenter. Car si le Mage Noir avait autrefois choisit la douce Ginny Weasley, c’était pour ce côté sombre que tout son être dissimulait au reste du monde, ce côté qui lui aurait permit de rejoindre les partisans du Seigneur des Ténèbres… Celui qui la laissait pourtant se détester par instant, l’incitant à persévérer dans l’univers d’Harry, à chaque fois celui-ci s’y était d’ailleurs opposé, la faisant persister dans le droit chemin avec obstination et détermination, jusqu’à finir par l’aimer sincèrement… et la délaisser pour une hypothétique protection qu’il cherchait à lui accorder.

Mais ces deux semaines avec le Serpentard avait changé sa vision des choses… jusqu’à ce qu’ils échangent un baiser, unique, sans une parole, sans aucune explication… un simple effleurement de leurs lèvres, qui l’avait incité à fermer les yeux, savourant ce contact qui l’avait retournée jusqu’au tréfonds de son âme. Leurs doigts s’étaient mêlés dans un rapprochement ultime, leurs iris s’accordant comme pour ne plus jamais se délaisser, ses lèvres glissant sur sa peau laiteuse pour finir par se perdre dans son cou. Et ce fut ainsi, durant ces quelques jours, que la jeune Weasley s’éprit de l’ennemi de l’homme qu’elle aimait depuis qu’elle n’était qu’une enfant… Mais justement, Harry ne la voyait-il pas que comme cela, une toute petite fille, fragile et innocente, alors qu’elle était toute autre, capable de se défendre, et c’était Drago qui le remarquait, lui qui éprouva à son tour de tendres sentiments pour celle qu’il avait tant critiquée. Ils s’étaient quittés, lui pour rejoindre le Seigneur des Ténèbres, et elle, sa famille qui l’attendait… Mais leur histoire resterait leur secret, et la jeune fille, une informatrice pour le compte de celui qui avait sût abattre les dernières défenses de son cœur affaiblit. Elle s’en souvenait, s’y perdant à nouveau alors qu’elle continuait à avancer, sous l’effet d’un songe nébuleux qui lui serait éternellement propre :

    < Le soleil se tarissait, esclave du ciel et de ses caprices, la jeune fille, sa chevelure retombant librement le long de son dos jusqu’à s’échouer sur ses reins, se tenait devant une fenêtre, le regard perdu sur l’extérieur, ses doigts glissant sur la vitre qui la protégeait des éléments déchaînés, de ces larmes qui désertaient le ciel, s’écoulant sournoisement pour enlacer la terre. Et ce fut une main qui effleura son épaule, la faisant légèrement frissonner, alors qu’elle mordillait simplement sa lèvre inférieure, parfaitement indécise.

    « Je ne vais pas tarder, ils vont commencer à m’attendre, lui murmura-t-il alors, sa chevelure plus pâle que la couleur des blés effleurant les flammes de la jeune sorcière.

    - Ne part pas… pas maintenant, répondit-elle d’une petite voix, la laissant se retourner pour que l’une de ses mains s’égare le long de sa joue. S’il te plait, il pleut...

    - C’est n’est pas la pluie qui justifiera mon absence, lui répondit-il d’une voix où l’ironie continuait à percer malgré tout. »

    Mais les lèvres de la jeune fille vinrent ébaucher celles du Serpentard, sa main sinuant petit à petit jusqu’à effleurer sa nuque du bout des doigts, le faisant frissonner sous son geste tel l’adolescent qu’il était. Alors qu’il faisait serpenter les siennes le long de son buste, s’insinuant sur la taille délicate de Ginny, mais ce n’était pas terminé, elle ne le désirait pas, un adieu, un au revoir méritait bien plus que des étreintes bâclées, châtiées comme des choses insignifiantes. Ainsi, son autre main vint s’emparer de celle du jeune homme, l’incitant à se rapprocher sournoisement du lit, alors qu’elle lui murmurait « vient » dans le creux de son oreille, invitation du Diable qui venait de prendre l’apparence de l’innocence. Et lorsque sa jambe rencontra le rebord du matelas, elle s’assit lentement, l’entraînant à sa suite, s’allongeant peu à peu avec celui, qui, déposant un genou sur le coton moelleux laissait un regard plus trouble ébaucher ses traits angéliques.

    Ses doigts les parcoururent alors, suivant le contour de ses lèvres avant qu’elle ne vienne les chercher des siennes en une nouvelle invitation, alors que la seconde main du jeune garçon glissait lentement sous le bustier de son amante. Son geste paraissait timide, presque effacé, alors que sous quelques baisers furtifs, il glissait peu à peu le long de son cou, affleurant la naissance de ses seins sans oser les révéler. Pendant ce temps, les doigts de la jeune fille s’ingéniaient à retirer un premier bouton de la chemise de son ancien ennemi, tandis que sa respiration se faisait plus sourde, plus difficile sous les émotions qui envahissaient peu à peu ses sens. Un, puis deux, puis… lentement, elle faisait céder ces barrières, dévoilant la peau si pâle de celui qu’elle aimait, avant qu’une main hésitante ne finisse par l’effleurer, avant que ses lèvres ne viennent l’embrasser, le faisant tressaillir sous cet attouchement qu’il découvrait à son contact.

    Aucun d’eux n’osaient parler, comme si les méandres de la nuit avaient fini par étendre leur royaume à celui de l’indécence, envahissant le monde, pervertissant les dernières traces d’innocence sous une étreinte pourtant si douce. Et d’un geste précautionneux, il laissa ses mains glisser sur le côté de son buste, entraînant avec elles le haut de la jeune femme, dévoilant à ses prunelles fiévreuses les charmes d’une nouvelle Vénus. Mais déjà la jeune fille faisait chuter le tissu qui recouvrait encore le dos de son amant, ses mains s’y égarant dans une découverte insidieuse, dans cette hésitation qui la troublait puisqu’elle le désirait tellement à cette seconde, bien plus que jamais auparavant, elle avait l’envie de goûter son être, de s’y perdre totalement, même si cela serait la dernière chose que la terre lui concédait.

    Des mains qui serpentent et qui s’égarent, des lèvres qui se cherchent, alors que d’autres barrières s’écroulent peu à peu, délivrant leurs corps des protections futiles que le monde désire les voir porter, laissant leurs peaux s’effleurer avec timidité. Avant qu’il ne laisse finalement son être pendre possession du sien, alors qu’une douleur la laissait pousser un petit gémissement plaintif, l’incitant à se mordre farouchement la lèvre pour tenter de la faire disparaître. Sans qu’il ne cesse, un subtil mouvement du bassin effleurant son intimité, alors qu’il prenait possession d’elle de plus en plus profondément, comme s’il désirait parvenir à ébranler son âme pour la lui dérober, pour que celle-ci ne le quitte plus jamais.

    Des respirations qui s’accélèrent, deux cœurs qui s’entrelacent sous le masque d’une araignée invisible qui les fait battre plus fort. Des joues qui rougissent, ses peaux qui s’épousent pour ne faire plus qu’un. Une tête qui tourne sans cesse, avant que tout ne cesse sous quelques gémissements partagés, laissant le jeune homme apposer son visage contre ses seins, un dernier baiser ébauchant sa peau de soie, et une dernière phrase que l’on murmure… « Je t’aime. »

    Son cœur s’en était trouvé troublé, la jeune fille n’arrivant à croire ce qu’il venait de lui confier. Puis il avait fallut qu’il parte, la laissant là, seule, avec la promesse de la revoir bientôt sous un baiser à nouveau partagé. Mais avec cette douloureuse conscience de savoir qu’il n’aimerait qu’elle et aucun des êtres qui pouvaient lui être proche. >
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MessageSujet: Re: Un jour... Une histoire, celle de Drago & Ginny   Un jour... Une histoire, celle de Drago & Ginny EmptySam 2 Aoû - 15:02

Ainsi, l’ombre qu’elle distingua à l’abri des arbres de la forêt interdite, n’était autre que Drago Malefoy, l’homme à qui elle s’était offerte sans en ressentir la moindre honte par la suite. Et lorsqu’elle l’aperçu, instinctivement, son regard vérifia qu’on ne la suivait pas et son pas s’accéléra pour le retrouver plus rapidement, comme attisé par les sentiments torrentueux qui s’évertuaient à frapper dans sa poitrine. Arrivée près de lui, elle sentit ses bras se refermer sur elle précautionneusement, ses lèvres effleurer son cou, ses mains glisser lentement le long de sa colonne vertébrale, la laissant ressentir un léger frisson presque ténu… Un fin murmure s’échappa alors de ses lèvres que le froid avait légèrement bleuies.

« Tu m’as tellement manqué… Le seigneur des ténèbres ne soupçonne rien n’est-ce pas ? »

La main du jeune homme revint effleurer lentement la joue rosée de la jeune Gryffondor qui s’inquiétait sincèrement pour lui. Et sans prononcer le moindre mot, il secoua légèrement la tête de gauche à droite, lui accordant la réponse qu’elle attendait. C’était étrange de voir ainsi ces deux êtres si différents, si opposés se tenir ainsi enlacés parmi le feuillage terne de la forêt que tout le monde semblait craindre.

« Il sait tout Ginny… Tu sais à quel point il est puissant… mais il semble comprendre et tant que tu nous aides, et que tu nous resteras fidèle, il ne tentera rien contre nous… Et Harry et les autres ?

- Ils croient que je l’aime toujours… parfaitement crédules de ma pseudo crise de déprime du fait de l’avoir perdu… Personne ne soupçonne quoique ce soit… Et encore moins que nous… enfin que je… »

La main du jeune homme vint se poser sur les lèvres de l’adolescente qu’il tenait serrée contre lui comme si elle était le plus précieux des joyaux que le monde ait jamais porté. Il avait compris, personne n’aurait jamais pensé qu’eux deux puissent être ensemble, provenant de deux mondes si différents, cependant, elle était de sang pure, et ainsi la famille de Drago pourrait l’accueillir avec plus de facilité qu’il ne pourrait y paraître dans une autre situation. Surtout qu’elle en devenait par amour, un traître à ce qu’elle avait toujours soutenu et tenté de préserver… en devenait l’ennemi de Harry, ce garçon qu’elle avait tant aimé et pour qui elle aurait pris tous les risques… mais non, aujourd’hui, elle réalisait que jamais il n’aurait pût lui apporter ce que le Serpentard réussissait à lui offrir, cette sensation étrange que sans lui elle n’était plus rien, et cette sécurité étonnante qu’il créait lorsqu’elle résidait dans ses bras. Le monde aurait pût être détruit à cet instant précis qu’elle n’en aurait eu rien à faire, savourant juste ce contact aussi précieux que l’étincelle de sa propre existence. C’était pour cela que depuis plusieurs jours, depuis cette nouvelle rentrée où elle n’avait pas pensé revoir Harry, la jeune fille avait dût jouer un double jeu, être une Gryffondor parfaite, l’amoureuse éconduite du Survivant, alors qu’elle n’en avait plus rien à faire… mais au moins, elle continuait à recueillir des données qui peut-être sauverait la vie du garçon qu’elle aimait.

A présent près de lui, elle se laissait enfin aller à être celle qu’elle était devenue, cette autre qui venait d’apprendre que Voldemort lui-même validait leur romance pourtant contraire à toute logique. Mais il y avait une raison bien évidemment, il ne fallait pas être crédule au point de véritablement croire qu’il faisait cela par pure bonté d’âme, cette relation lui était utile, lorsqu’elle ne le serait plus, leur avenir n’en serait que plus tourbeux. Mais elle levait ses iris sur les siennes, se perdant dans son regard d’encre sombre, tandis qu’elle laissait sa main arpenter son cou avec délicatesse, sans timidité aucune, ce n’était pas son genre. Ginny avait toujours été ainsi depuis qu’elle avait grandit, laissant sa timidité de jeune collégienne au placard pour devenir une femme à part entière, du moins, avec lui, cela s’était fait petit à petit, comme une découverte de leurs êtres. Drago attendait à présent des renseignements qu’il pourrait rapporter, seul sauf-conduit de leur idylle incongrue, elle le savait, tout pesait sur ses frêles épaules… Et tandis qu’elle ouvrit les lèvres pour révéler ce qu’elle avait apprit récemment, la main du jeune homme se figea dans sa chevelure rousse à l’écoute d’un bruit de branches qui se brisaient. Tous deux se retournèrent, fouillant l’obscurité de leurs yeux, pour savoir qui venait ainsi troubler leur retraite personnelle, et comble de l’horreur, il s’agissait de Ron qui avait suivit sa sœur le plus discrètement possible et semblait totalement chamboulé par ce qu’il voyait à présent devant ses yeux. Et ce fut la jeune fille qui eut l’occasion de réagir, Malefoy craignant une mauvaise réaction de celle qu’il aimait s’il agissait de manière inconsidérée vis-à-vis d’un membre de sa future famille, dont pourtant il aurait honte.

« Pétrificus totalus ! prononça-t-elle avec détermination. »

Ron tomba au sol totalement pétrifié, incapable d’effectuer le moindre geste, étant donné qu’il se trouvait encore dans une situation peu stable dans les secondes qui précédèrent le sort que la jeune fille lui avait lancé. Elle se retourna alors vers le jeune homme blond, sa main venant effleurer sa joue avec douceur, tandis que son autre main cherchait un papier dans sa poche qu’elle déposa dans sa main, la faisant se refermer sur lui. Avant que ses lèvres ne viennent rejoindre les siennes sous le regard choqué de son grand frère qui ne pouvait qu’assister passivement à la scène, tandis qu’elle lui soufflait, un frêle sanglot s’esquivant de ses lèvres tremblantes, de nouvelles paroles.

« Tu y trouveras tout ce que j’ai put découvrir… Maintenant sauve-toi… Il ne faut pas que l’on te voit… je m’occupe de lui… »

Drago sembla hésiter un court instant, mais elle avait raison, si Weasley était ici, Potter et Granger ne tarderaient pas à faire leur entrée en scène et il ne fallait pas qu’il soit vu, sinon le Seigneur des ténèbres pourraient le lui faire regretter. Qui plus est, il avait confiance en cette femme qu’il ferait sienne dans d’autres lieux, sous la bénédiction de celui qu’il servait, en un mariage qui mènerait au grand jour leur histoire. Ainsi, fuyard comme à son habitude, il ne se le fit pas dire deux fois et s’enfonça dans les profondeurs de la forêt interdite sans même lui adresser un dernier regard. Et elle observa le lieu où il avait disparu quelques secondes plus tard, avant de finalement revenir à son occupation première : son frère. Ses iris dévièrent donc sur lui, avant qu’elle ne s’approche de lui, effleurant un instant plus tard son visage avec douceur, sous le regard exorbité et révolté qu’il lui lançait, comme si elle lui disait adieu, au revoir, ou qu’elle lui demandait pardon sans vraiment s’attendre à en obtenir un. Ainsi, elle se redressa tout en dirigeant sa baguette sur lui.

« Je suis désolée Ron… ajouta-t-elle, un triste sourire étirant ses lèvres, avant qu’elle n’inspire profondément, laissant s’échapper quelques instants plus tard, une nouvelle phrase accompagnée d’un geste de son poignet, Avada Kedavra ! »

Et le sort fut lancé… il ne restait plus rien de ce dernier instant, de ce qu’il avait vu dans cette forêt, de Drago qui tenait sa petite sœur serré contre lui à la manière d’un amant, que le cadavre d’un rouquin, d’un frère aimant et protecteur qu’elle venait de sacrifier pour un autre. Mais rien n’était encore scellé et l’avenir s’avérerait peut-être plus noir qu’il ne l’avait jamais été jusqu’ici, comme si le monde devenait fou, perdait les quelques repères qui le maintenaient encore parmi les ombres de la raison. Une simple pensée s’envolait au firmament de la nuit qui commençait à tomber tandis qu’Harry et Hermione, accompagnés d’Hagrid faisait leur apparition, demandant à Ginny ce qu’il s’était passé… une pensée que ses prunelles qui brillaient d’un étrange éclat semblaient confirmer, tandis qu’elle regardait l’endroit où avait disparu Drago un peu plus tôt… « Je t’aime… » … Avant que le masque ne retombe, sombre et mystérieux, laissant une jeune fille d’une innocence incontestable apparaître aux yeux de ses anciens amis, des larmes s’écoulant le long de ses joues alors qu’elle s’échouait sur le sol, accusant un être encapuchonné de noir, un mangemort répondant au nom de Goyle.


Remerciements :

- Merci beaucoup à Bibi-Chan pour ses encouragements et sa présence. (J’espère que retravaillée tu aimeras toujours xD…)

- A J.K. Rowling pour avoir tout simplement écrit la saga Harry Potter, et sans qui cette nouvelle n’aurait jamais vu le jour puisque cet univers est le sien.


Petit Mot de la Fin :

J’ai écris cette fanfic depuis plusieurs mois déjà, je me demande même si cela ne se contenterait pas en une année. Ainsi, il m’aura fallu un certain temps pour la retravailler de manière à ce qu’elle puisse être publiée. Mais j’espère que sa lecture vous aura fait passer un moment agréable.

22/09/2007
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